Un séjour lumineux en Europe

Bien que très court, mon passage à Paris la semaine dernière (du 07 au 12 juillet) a été très riche et fructueux. J'ai rencontré des condisciples qui travaillent inlassablement pour la diffusion des enseignements  de Cheikh Ahmadou Bamba et nous avons eu des conversations fort intéressantes.

Après quelques visites de sites touristiques emblématiques, j'ai été accueilli au siège de l'UNESCO, par Moustapha Bassirou Diop, qui m'a fait découvrir les somptueux locaux de l'organisation. A la fin, il m'a offert un exemplaire de son bel ouvrage intitulé « Cheikh Mountakha Mbacké, leadership d’un soufi accompli ».

Le soir, j'ai reçu la visite de l'écrivain Serigne Mamoune Ndiaye qui m'a honoré en me demandant de préfacer l’ouvrage qu'il va bientôt publier sur Sokhna Maï al Kubra, fille de Cheikh Ahmadou Bamba. Le lendemain, c'était autour de Serigne Mouhamdadou Moustapha Diop, l'auteur de plusieurs ouvrages extraordinaires sur les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba de venir me rendre visite en dépit des contraintes de la vie parisienne. Il m'a gracieusement offert trois de ses dernières publications : L’Océan des faveurs, la Réception du plus Pur et les Trésors du Généreux Donateur.


J'ai, enfin, eu une longue conversation téléphonique, qui a duré plus d'une heure, avec le fervent disciple mouride Serigne Ahmadou Drame qui fait partie de la première génération des disciples mourides ayant porté haut le flambeau de la Mouridiyya en Europe dans les années soixante-dix et quatre-vingts.


La veille, Serigne Gora Diop, l'un des jëwrin de Kër Serigne Touba de Taverny m'avait accompagné faire
une visite guidée dans cette imposante bâtisse achetée par le vénéré Cheikh Saliou Mbacké pour la communauté musulmane de Paris, il y a de cela plus de vingt ans.

Mes échanges avec ces personnalités, animées par la Khidma, étaient très instructifs. J'ai beaucoup appris sur les problématiques et les défis de l'islam en général et de la Mouridiyya en particulier dans ce monde occidental en pleine mutation.


Mon passage à Paris était précédé par un séjour de quatre jours à Nice où j’ai  participé à la 8ème édition des Rencontres des Etudes Africaines en France (REAF 2024) à l'université Cote d'Azur. Durant ce séjour j’étais accueilli avec beaucoup d'hospitalité par un condisciple, Serigne Mourtada Amar. C’est lui qui m’a donné un exemplaire d’un manuel d’apprentissage « Le viatique de l’Apprenant », un excellent manuel sur le plan didactique, destiné aux enfants pour l’initiation aux sciences islamiques. Ce manuel est le fruit d’un travail collectif dirigé par Mame Cheikh Seck, chercheur en Islam.

 

Quand j'ai quitté Nice pour Bruxelles, j’ai transité par Marseille afin de rendre visite à mon ami, le chercheur dévoué, S. Lamine Lo. A Bruxelles un accueil chaleureux m'avait été réservé par mon ami, le Professeur Imam Mouhamad Galay Ndiaye, qui a rendu ma visite dans la capitale belge remarquablement agréable et utile. Il m'a fait découvrir cette ville et m'a offert l'un de ses derniers ouvrages, intitulé « Les conditions de la Renaissance du monde musulman ». Je l’ai immédiatement lu et en ai publié une note de lecture sur mon blog en arabe vu son importance. J'étais très heureux d'autant plus que nous étions avec mon frère Serigne Fallou Bousso Tamba, grand conférencier et chercheur de la Mouridiyya.


Durant ce court séjour à Bruxelles, j'ai pu apprécier le rôle important que joue Imam Galaye dans l'accompagnement et l'encadrement des musulmans de Belgique, ainsi que les projets intéressants qu'il est en train de réaliser sur le plan socio-éducatif.

Ce que je retiens de ces rencontres est que la communauté mouride regorge d’hommes de valeurs, des savants modestes, des mourides engagés et ouverts, conscients de enjeux et défis du monde actuel. Je suis sûr qu’on peut compter sur de telles personnes pour éveiller les consciences des nouvelles générations menacées de déperdition, et relever les défis posés par les différentes mutations dans notre communauté.  

Je tiens à remercier mon neveu S. Same qui étudie à Nancy et qui a tout fait pour faciliter mon séjour ainsi que la famille de Monsieur Macoumba Ndiaye de Noisy le Grand et particulièrement Abdoulaye Niang qui a assuré mes déplacements à Paris. 

Dr Same Bousso Abdourahmane

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