LA CREATION D’UNE DIRECTION DES AFFAIRES RELIGIEUSES ET DE L’INSERTION DES DIPLOMES DE L’ENSEIGNEMENT ARABE : UNE DECISION A SALUER!

Au cours du Conseil des Ministres du mercredi 17 janvier 2024, “le Président de la République a  informé le Conseil qu’il a créé à la Présidence de la République une Direction des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés de l’Enseignement Arabe”

Cette  décision  prise par le  nouveau régime est une décision importante et historique. Elle démontre une volonté politique réelle d’apporter des changements significatifs dans la situation d’une frange considérable de la population sénégalaise qui a  fait le choix d'effectuer ses études en arabe. Concernant l’insertion des diplômés en arabe, l’enjeu de cette décision est immense et les attentes sont énormes.

En effet, l’enseignement arabe fait partie intégrante de l’identité culturelle de la population musulmane du Sénégal. Mais depuis son accession à l'indépendance, cet enseignement est marginal malgré les efforts consentis par l’Etat du Sénégal particulièrement depuis les années deux mille. 

A cause de l’absence d’une vision holistique sur la question de l’enseignement arabo-islamique, l’impact des reformes entreprises reste faible et en-deçà des attentes et la problématique de l’insertion de ses diplômés dans le tissu économique et administratif du pays reste entière. Le décret n° 2013-913 pris par l’ancien président de la République et instituant ce qu’on appelle communément le "bac arabe" a résolu, en fait, une partie des  difficultés rencontrées par les “arabisants”,  concernant leurs diplômes et la poursuite de leurs études, mais non les problèmes liés à leur insertion.

Apporter des solutions aux problèmes des "arabophones" n’est pas seulement une question de justice ou d’équité sociale mais aussi un enjeu de développement durable pour le Sénégal. En réalité, la participation d’une telle frange avec son important potentiel intellectuel, sa capacité d’adaptation et son ouverture pourrait être décisive dans les transformations socio-économiques voulues.

La concrétisation des ambitions du nouveau régime nécessitera -à notre avis- une vision holistique de la question; il faudra concevoir une politique globale qui aborderait les cursus scolaires, l’orientation, la formation professionnelle, le recrutement, le financement, l’encadrement, l’appui technique etc.

Dans tous les cas, les attentes sont certes énormes mais l’espoir est permis vu la volonté et la détermination affichées par le nouveau Président et son gouvernement pour réaliser des changements positifs réels dans la marche du pays. Qu’Allah les accompagne et guide leurs pas dans le droit chemin pour l’intérêt du Sénégal

                                                              

Dr Same Bousso Abdourahmane
Inspecteur de l'Education
Enseignant-Chercheur à l'Université Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba

samebousso@yahoo.fr 

Commentaires

  1. أحسنتم سعادة المفتش ، أحسن الله إليكم .

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  2. Alhamdoulilahi ! Compte tenu du pourcentage des musulmans dans notre pays c'est vraiment une décision à saluer ! Car cette décision participera à la bonne marche du pays dans beaucoup de secteurs y compris le secteur éducation !

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  3. Alhamdou lil iLLAHI
    C'est l'une des priorités pour la refondation de l'enseignement et de l'éducation nationale.

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