L'ouverture du CEM franco arabe d'excellence, une décision à saluer!
Un important acte vient d'être posé par l’État du Sénégal. Il
s'agit de l'ouverture d'un collège franco-arabe. Il contribuera, en
réalité, à accroître les débouchés pour les élèves de
l’élémentaire désireux de continuer leur cursus franco; de plus
il sera un établissement d’excellence, sélectif à l’instar de
l’institut Mariama Ba de Gorée. .
Cet acte est un pas de plus dans le processus de développement de
cet ordre d'enseignement qui, grâce à ses résultat positifs,
mérite d'être mieux géré. En fait, la pertinence de l'option
franco arabe n'est plus à démontrer. Au niveau des examens du BFEM
et du baccalauréat, notamment dans la série S, elle devance
largement l'enseignement classique, même si ses effectifs restent
faibles.
À mon sens, cette nouvelle initiative est de nature à participer
réellement à la concrétisation de l'une des 11 décisions
présidentielles phares, prises à l'issue des Assises de l'Education
de 2014, à savoir "Développer l’enseignement
arabo-islamique et l’articuler au système éducatif".
Une telle décision est, en réalité, en parfaite adéquation avec
la politique de démocratisation du système qui vise à répondre
aux principes d'équité et d'inclusion à travers la
diversification de l'offre éducative.
Cette volonté politique est manifestée depuis 2002 avec la
création des Ecoles Franco Arabes publiques et renforcée en 2013
avec l'introduction dans les examens du baccalauréat d'une nouvelle
série L-Ar (communément appelée bac arabe) destinée aux
apprenants des écoles arabo-islamiques. Elle a beaucoup de chance
d'impacter positivement notre système éducatif. Toutefois elle doit
être partagée aux niveaux déconcentrés.
En réalité, l'engagement des acteurs à la base est une condition
sine quoi non pour la matérialisation de toute volonté politique
de la part des décideurs. Le rôle des inspecteurs, proviseurs,
principaux et directeurs est tout à fait décisif pour la résolution
des problèmes qui freinent un peu l'enseignement franco arabe, tels
que la déperdition au niveau des élèves , le manque de formation
des enseignants, l'insuffisance des supports pédagogiques etc.
En somme, il y a lieu ici de saluer ces décisions pertinentes, de
remercier ceux qui sont à l'origine de cet établissement et
particulièrement d'appeler les acteurs à la base à jouer leur
partition afin que les résultats escomptés soient au rendez-vous
pour les bénéfices des tous les enfants du pays.
Same Bousso
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