Le PARC doit-il reproduire l'erreur du CEB ?!
Le système
éducatif sénégalais a connu, ces dernières années, plusieurs réformes et
innovations visant à le rendre plus efficace, plus démocratique et plus
équitable. L'une de ces réformes majeures est la mise en place du curriculum de
l'éducation de base (CEB).
Cette
importante innovation, censée révolutionner notre école, est partie avec une
grave lacune à savoir son oubli injustifié de l'enseignement arabe qui occupe
une place considérable dans les programmes en vigueur de l'école sénégalaise.
Cet état de fait a pour conséquence la coexistence de deux systèmes parallèles
avec deux vitesses inégales. Au moment où dans une même classe le français et
ses disciplines rattachées sont enseignés conformément à l'Approche
Par les Compétences, l'arabe et l'éducation religieuse demeurent enfermées dans
une approche désuète, la Pédagogie Par Objectifs.
Cette
incohérence me semble contradictoire avec les importantes initiatives prises
ces derniers années par l'Etat en faveur de l'enseignement arabo islamiques.
Parmi ces initiatives, on peut citer l'augmentation du crédit horaire de
l'arabe et l'introduction de l'enseignement religieux dans l'élémentaire, la
création d'écoles franco arabes publiques, le projet de modernisation des Daara
etc .
À la suite du
PDEF, le nouveau programme dénommé PAQUET ( Programme d'Amélioration de
l'Equité, de la Qualité et de la Transparence) avait, en réalité, donné
l'espoir aux franges marginalisées ou exclues qui y entrevoyaient une volonté
d'éradiquer les disparités. Cet espoir est d'autant plus justifié que ce
nouveau programme est élaboré pour traduire la nouvelle politique
éducative sénégalaise basée sur les principes
d'équité et d'inclusion. Ce sentiment était corroboré, d’une part, par les recommandations des Assises de
l’Education et de la Formation suivi de celles issues du Conseil Présidentiel,
qui ont mis l’accent sur le développement de l’enseignement arabe et les daara. On a dit clairement dans la décision n°4 de ce conseil " Développer l'enseignement arabo-islamique et l'articuler au système éducatif.
Le choix de 100 Daara dans le PAQEEB ( Programme d'Amélioration de la Qualité
et de l'Equité de l'Education de Base) et la relance du PAMOD (Projet
d'Appui à la Modernisation des Daara) ont, d’autre part renforcé
l’optimisme.
Tous ces
signaux portaient à croire que l'erreur commise dans la conception et la mise en
œuvre du CEB serait corrigée. C'est pourquoi notre espoir à reçu un coup de
massue, lorsqu'il à été porté à notre connaissance le Projet d'Appui au
Renouveau des Curricula ( PARC). Ce nouveau projet revêt une importance particulière dans la mesure où
il "a pour objectif d'élaborer un
curriculum unifié de la maternelle à la classe terminale sur une durée de trois
ans".
Sans
connaître le contenu du document sur l'orientation du projet, nous avons peur
que l'histoire se répète et que l'erreur du CEB se reproduise. En effet, ni les
disciplines énumérées ni les profils des points focaux du projet n'indique
l'intégration de l'enseignement arabe dans le dispositif et on risque de ne
voir aucun spécialiste de l'enseignement arabe faire partie de l'équipe
qui pilote le programme, comme c'était le cas dans le secrétariat technique
permanent ( STP ) du CEB.
Donc, n'y
a-t-il pas lieu d'alerter à temps afin qu’on puisse rectifier si notre crainte
s’avère justifiée ?!
vous avez parfaitement raison, il faut respecter le principe d'inclusion. Qu'est ce qu'on fera des daaras modernes si leurs programmes ne sont pas pris en charge par le PARC. Nous avons la mauvaise habitude au Sénégal d'entamer des innovations et de ne jamais y aller jusqu'au bout...? minlam.
RépondreSupprimerMerci mon inspecteur
RépondreSupprimerParfaitement d'accord!